Là où le sol brille (PV Psycho)

Kimy avait passé toute la matinée dans le ciel. Le soleil était bien haut lorsqu'elle se décida enfin à redescendre et à échanger sa place avec lui. Les nuages s'étaient dispersés et son ombre se reportait sur le sol. La trajectoire vol de la mutante formait des cercles répétés, elle cherchait un endroit où atterrir. Un reflet de lumière attira son attention. Une rivière. Elle serpentait dans la forêt à l'opposée de l'endroit ou Kimy avais rencontrer John le matin même. Sans beaucoup de conviction la mutante replia ses ailles et se laissa tomber. Cette sensation était toujours aussi énergisante. Et comme toujours elle hésitait à ouvrir ses ailles. Mais comme toujours ce fut un réflexe, dans un grand mouvement sombre elle amortie sa chute et vint se poser délicatement sur une pierre au milieux de l'eau. C'était vraiment un bel endroit. Le ruisseau chantait entre les pierres de son lit recouvertes à moitié de mousses. Le vent faisait tomber les feuilles jaunies des arbres comme de la neige, et le soleil donnait une atmosphère rayonnante. Sans penser à rien Kimy sauta de pierre en pierre pour venir s'asseoir sur un rocher qui surplombais une petite cascade. Elle posa les coudes sur ses genoux et la tête sur ses mains. Les ailles légèrement écartés pour les laisser refroidir. Elle observais les feuilles tomber en laissant désormais courir ses pensées où bon lui semblais.

Elle se souvenait de l'époque où elle regardait les arbres dans espoir de les voir grandir. Et souris tristement. Etait-elle vraiment seule avec John dans cet endroit maintenant ? Ce n'était pas très rassurant, mais bon pour l'instant le danger n'était pas imminent. Ses yeux se reportaient sur l'eau qui coulait, rayonnante et claire. Elle se demanda un instant si le militaire était né schizophrène où si il l'était devenu, et que lui était arrivé pour qu'un personnage pareil cohabite avec lui. Elle  frissonna. Puis ferma les yeux chassa ces idées sanglantes de sa tête et se laissa aller bercée par le bruissement du ruisseau.
Après un temps indéterminé elle releva la tête, quelqu'un approchait.

Kimy fixais le vide devant elle. Les pas étaient trop légers et le rythme trop irrégulier pour que ce soit John, ou l'autre. Lorsqu'ils  s'arrêtèrent,  les yeux de la mutante étaient toujours plongés dans l'eau qui ruisselait sous elle. Il y eut un silence. Un long silence. Il ou elle l'avait remarqué, c'était certain, mais Ilouelle ne semblait pas vouloir se faire remarquer. Le corps de la mutante ne montrait aucun signe d'hésitation, mais son esprit lui hésitait.  Elle n'avais pas envie de partir elle était bien ici. En même temps elle n'avait pas envie de faire la connaissance de la personne dans son dos, quelle qu'elle soit.

Silence.

Finalement Kimy se laisse entraîner par sa vielle amie, la curiosité. La mutante replie ses ailes, déplie ses jambes, et se tourne vers le jeune homme qui la fixe toujours. D'après sa posture courbée, et son regard ce n'était pas un sain d'esprit. Ses yeux étaient jaunes rayés de bleus, il portait une espèce de blouse blanche étrange et il tenais ses bras serrés contre son ventre. Cette étrange blouse Kimy l'avais déjà vue, elle ne savais plus où mais ce n'était pas pour les scientifiques, mais plutôt pour maintenir les bras des détenus. En tout cas celle ci n'était pas attachée, en effet les sangles pendaient dans son dos, il était donc libre de ses mouvements.
Kimy n'était pas effrayée, comme lui d'ailleurs, elle était juste distante, et peu être un peu curieuse. C'était qui celui là ? Il voulais quoi ?
En tout cas elle n'était pas seule avec le militaire dans cette barque ... Kimy n'avais pas envie de parler, elle se contentais de lui renvoyer son regard. Tu veut me regarder ? Ben vas y, moi aussi je te regarde, on est quitte. Tu veut quoi ? On te prend pour un fou dans le monde réel ?
Ses pensés s'enchaînaient les unes après les autres, mais toujours elles s'adressaient à cet inconnu, en tout cas il n'avais pas l'air de vouloir faire quoi que ce soit...Elle replia ses genoux et posa sa tête dessus. Comme ses yeux étaient étranges. Les deux énergumènes continuèrent à se regarder en silence. Ben dis t'es pas du genre bavard toi.
Après quelques minutes Kimy lâcha d'un ton neutre :
- Mmm ? Tu veux ?

Psycho la dévisagea avec une étonnante froideur venant de sa part, lui renvoyant son regard. Eh bien, se croyait-elle à ce point digne d’intérêt ?!

- Oh, ce n'est pas pour toi que je suis venu ; que tu sois là ou non, je n'en ai rien à faire -_-"

Et sans s'attarder sur les formules de politesse, le jeune homme se dirigea vers la rivière, au bord de laquelle il s'assit, regardant l'eau s'écouler tranquillement. Non mais franchement. Pour qui se prenait-elle, celle-là ?! Si elle était en colère, elle n'avait qu'à passer sa colère à faire éclater des trucs, comme tout le monde ! Enfin, non, pas vraiment comme tout le monde, mais. Le jeune soupira à nouveau. Après tout, ce n'était pas ses affaires, si l'autre était en colère. Et si c'était sa faute... eh bien il n'en était pas désolé. Elle n'avait qu'à pas s'énerver pour si peu ! Ses genoux ramenés contre lui, la tête posée dessus, Psycho tentait de tout oublier en regardant l'eau couler. En vain, malheureusement.

[Désolé si c'est court, je suis à la bourre X_X]

Okéééé, ben si il le prenais comme ça, tant pis pour lui. Kimy était loin d'être énervée lorsqu'elle s'était retournée, elle était juste loin, très très loin. Déconnectée du monde réel, plongée dans son passé. Alors elle ne compris rien à la réaction froide de l'inconnu en face d'elle. Avais-t-elle pensé quelque chose qu'il ne fallait pas et qui s'était transmis dans son regard ? Ou bien son ton qu'elle voulait neutre, ni agressif, ni amical, ni présomptueux, avais peut être été mal pris par son interlocuteur ? Ou bien juste les paroles voulais dire quelque chose d'agressif ?
Et pour tout vous dire elle s'en foutais royalement, si il l'avais mal pris c'était pas voulus, donc tant pis. Elle n'avais pas spécialement envie de rester par ici, cette présence humaine la dérangeais. Et par la même occasion Kimy devais le déranger. Elle n'avais de toute façon pas grand chose à faire par ici.
Elle se leva, debout sur sa pierre au milieu de la rivière, elle regarda un instant le coucher de soleil, dos au nouveau venus, les ailles toujours repliés contre son dos et qui déformaient sa silhouette.
Il avais une mauvaise opinion d'elle. Est-ce que pour autant elle allais s'excuser ? Pour lui prouver qu'elle n'était pas aussi ... "méchante" ? "Présomptueuse" ? "malpolie" ? Elle ne comprenais toujours pas pourquoi il s'était vexé. Elle lui jeta un dernier regard. A quoi bon, il était peu être assez borné pour ne pas accepter ses excuses, et ses excuses pourquoi déjà ? Qu'est-ce qu'elle lui avait fait ? Bah s'en aller en gardant le silence était une façon de s'excuser, et de lui laisser ce bel endroit désert pour qu'il soit tranquille.

Elle s'envola, rejoignant la solitude, une vieille connaissance. Elle laissa l'énergumène à ses occupations, désormais peinard sans une mutante désagréable pour le faire chier...
Kimy se laissa porter par un vent frais qui annonçait un hivers tout proche. Elle ne pensais déjà plus à l'étrange rencontre qu'elle venais de faire. On aurais dis un gamin, par sa réaction. Est-ce-que un jeune homme de 17 à 19 ans comme il semblais avoir au premier coup d'oeil se vexerais pour si peu et irais bouder dans un coin comme un enfant de 6 à 10 ans ?
Elle alla se poser sur le toit du bâtiment toujours en fixant le soleil qui descendais tranquillement, lui aussi, dans le ciel en rougissant de plus en plus. Et repartit loin dans ses souvenirs.

HRP : Ciao xD

Attendez, mais qu'est-ce que... Elle était partie. Comme ça. Ni rien ni merde; tu clignes des yeux et y'a plus personne. Mais Psycho ne dit rien. On lui avait bien dit, il ne devait jamais trop faire part de ses sentiments, cela pouvait toujours être néfaste et dangereux par la suite. Se dirigeant vers la cascade, il ne voulu pourtant pas l'escalader ; après tout, c'était la place de la jeune femme ailée, et ça, ça faisait partie des choses que notre jeune psycho-sympathique en camisole respectait. Mais, se baissant, il ramassa alors quelque chose qu'elle avait perdu : c'était... une plume. Immense et d'un noir de jais. Etait-ce la fameuse Donna-Angelo di Dante ? Hm... Définitivement non. Celle-là semblait plus prête à vous descendre aux Enfers qu'à vous en sortir. Mais bon ! C'était tout de même amusant à croire ! ... Assez amusant que notre italien éclate de rire. Puis il resta au bord de l'eau, plusieurs heures, avant que la nuit qui arrivait ne l'oblige à rentre, la plume dans sa manche. Ça pourrait toujours lui servir, comment pouvait-on savoir ?!